Y-Bob s’est imposé comme un formidable cheval de manège, un maître d’école précieux ! Membre de l’élite de sa corporation !
Les photos de 2009 montrent un Y-Bob à peine adolescent, presque longiligne. Depuis le pie a bien changé. Doté d’une musculature d’athlète, il parade sûr de lui et de sa force. Il a remporté plusieurs trophées, flots et coupes lors d’épreuves d’obstacle. Moins bien en dressage, Y-Bob constitue cependant une des bases de l’écurie, car pour l’instruction, il se révèle un partenaire formidable. Parfois, il peut être violent avec ses congénères. Se tenir à l’écart des autres chevaux pendant les manipulations et au montoir ! On veillera aussi à conserver scrupuleusement sa place dans la reprise !
Idéalement, l’école n’achèterait que des montures de 5 ans n’ayant jamais travaillé. Grâce à une bonne gestion de leurs premières années d’efforts, l’expérience montre qu’ils se maintiennent généralement longtemps dans notre écurie. Or rien de tel que des chevaux chevronnés pour l’enseignement !
De plus en les débourrant nous-mêmes, nous avons plus de chance d’obtenir des sujets bien dans leur tête. Mais entre la solution parfaite et la réalité, il faut parfois transiger avec les convictions les plus raisonnables.
En été 2009, nous recherchions du sang neuf. Notre marchand habituel proposait « un trois ans, certain, garanti, un trois ans ! » Par téléphone, nous acceptons un essai. Il était déjà débourré. Un pie qui n’allait pas mal. C’était Y-Bob. Nous le payons, puis en regardant la bouche, je m’aperçois qu’il n’a que deux ans. Si nous l’avions voulu, le marchand l’aurait repris, mais tant pis, c’était conclu et Y-Bob convenait.
Il a fallu le ménager. En 2009, il n’a presté que 2 ou 3 heures par semaine et à peine plus en 2010. En 2011, il n’en était qu’à 5 séances.
Finalement c’est une excellente affaire. Y-Bob a grandi de 12 centimètres entre aout 2009 et décembre 2011, il a forci et il travaille vraiment bien, aussi à l’obstacle. Débuté par Matthias Gittner (1er derby en juin 2011), il poursuit sa formation avec Coraline Berger. On peut raisonnablement être optimiste. S’il ne lui arrive rien de fâcheux, il devrait vivre parmi nous très longtemps, en nous offrant beaucoup de plaisir. (janvier 2012)
