Enfant, je n’avais pas la possibilité de monter. A 14 ans, ce que je désirais depuis des lustres arriva. On me mit enfin à cheval. Une rude après-midi. Trois heures de promenade aux trois allures ! Fesses en sang, mais rempli d’un bonheur inouï, j’avais trouvé ma voie.
A partir de là, les chevaux ont orienté mon temps. Vers 16 ans, je dessinais
les plans de mon futur manège, j’imaginais mes leçons. Je désirais intensément ce métier. Comme une vocation, sans doute !
J’ai progressé, réussi des examens, mais ce n’est qu’à 32 ans en 1989 que je deviens responsable du Bois du Roi, avec Marie-Anne, grâce à elle. Je me souviens de mes premières leçons. Certain de pratiquer ce que j’aimais, à l’aise comme après 20 ans d’expérience. Je me sentais à la bonne place, au bon moment. J’adorais !
En 1997, frustré de n’avoir pas concouru jeune, je commence une carrière en
concours complet. En 2002, avec Quidor, nous gagnons en M.
Un nouveau chapitre commence, celui de l’endurance qui m’offre le Championnat de Belgique de 2005 et une journée de rêve en 2011 au Championnat d’Europe.
A ce jour, j’ai donné entre 13 000 et 14 000 leçons et Bois du Roi a proposé son équitation à 3700 cavaliers au moins, dont beaucoup ont marqué ma mémoire et parfois mon cœur. J’espère qu’ils s’y sont sentis bien. C’est ce que je voulais.
Je pense que l’équitation n’est pas un « hobby » ou une activité accessible au premier venu. Pour en jouir, il convient d’accéder à un socle de compétence afin que le cavalier maitrise sa monture et se sente en sécurité. Permettre au plus grand nombre d’atteindre ce niveau en s’amusant est le principal objectif de notre école.