La vie à cheval
Vincent Marquet

Ils ont débuté très jeunes au Bois du Roi. Dix, quinze ou vingt
ans plus tard, ils montent encore plusieurs fois par semaine.
Exemple avec Vincent Marquet.



Vincent Marquet (8 ans) et Pinocchio en 2004

En 2009, avec Kinoa

Depuis ses débuts, on se réjouit de le connaître. Bonne frimousse
sympathique,  profonde gentillesse, façons polies et discrètes, disponibilité
envers autrui, plus ses qualités de cavalier en font un compagnon,
un ami, apprécié de tout un chacun.

Vincent Marquet a 20 ans, dont 13 vécus en partie  au Bois du Roi.
Comment ce tout jeune adulte ressent-il l’équitation ? Quels étaient ses sentiments,
quand petit garçon il s’est engagé dans cette voie ? Quelles motivations l’ont
poussé à poursuivre sa carrière de cavaliers et que souhaite-t-il pour le futur ?
Les chevaux, notre école, cela a-t-il contribué davantage que le simple amusement ?

Mon oncle et mes cousines montaient au Bois du Roi. Après avoir assisté au
grand spectacle de 2003 (j’avais 7 ans) j’ai eu comme un déclic et j’ai demandé
à ma maman de m’inscrire. Elle l’a fait et m’a soutenu toutes ces années,
elle n’a jamais cessé. Combien de fois m’a-t-elle amené ? Et combien
d’heures est-elle restée à me regarder monter ? Mes premières monitrices
ont été Sophie Herkenne et Astrid de Graaff.

Au début, je recherchais le contact avec tous les animaux. Ensuite (au moment
de commencer l’obstacle) l’amour des chevaux et l’envie de progresser se
sont imposés. Mes années d’enfance  sur les shetlands, puis les poneys m’ont
semblé se passer simplement. Quand le shetland Winnie est arrivé,
on me le donnait pour l’écoler, mais il m’embarquait. Il me semble qu’il faisait
des tours et des tours du manège au galop sans s’arrêter ! Après une chute
un peu rude, ma monitric
e m’a obligé à remonter immédiatement. J’avais peur,
mais cela a été ! Un jour de Saint-Hubert, je suis tombé de Gribouille pendant
le défilé sur la place à Aubel. Juste devant le curé ! Heureusement Michel n’a
rien vu ! C’était en 2006 !


" Saint-Hubert 2006, je vais bientôt tomber de Gribouille pendant
le défilé sur la place à Aubel. Juste devant le curé ! J'avais 10 ans ".


Je ne me suis amouraché d’aucun cheval en particulier, mais je me souviens
que j’affectionnais Livari. Plus tard, j’ai beaucoup monté Y-Bob avec lequel
j’ai vécu de nombreux bons moments.

A part Marbre-Rouge et les derniers shetlands arrivés, j’ai monté tous
les chevaux sans exception.

Sur le plat, adolescent,  j’ai suivi le cours  de Philippe Peterkenne le dimanche
après-midi. Depuis presque 5 ans, je suis dans le cycle du dimanche matin avec Ali.

Vivre au manège, cela me plaisait énormément. Je voulais même en faire
mon métier. Vers 14/15 ans, j’ai compris que cela n’était pas raisonnable.

Il y avait le groupe de jeunes. Presque 100% de mon réseau social était ici.
Encore maintenant, de nombreux amis et connaissances sont issus du manège.
Et j’y ai rencontré Léa, ma copine !



" Presque 100% de mon réseau social était au Bois du Roi. En haut, randonnée de l'été 2008.
En 2012, nous repeignons les boxes".

C’est très difficile d’expliquer pourquoi j’aime monter à cheval.
J’apprécie de me sentir responsable. Si cela ne va pas, je sais que c’est entièrement
de ma faute. En selle, j’éprouve un sentiment de liberté.
A cheval, je suis complètement en dehors de tout, en dehors de mon quotidien,
en dehors des ennuis. Mes soucis s’envolent !

Bons souvenirs ? Bizarrement, je ne me rappelle pas des circonstances
qui m’ont rapporté quelques flots et parfois, des coupes ! Je ne suis pas malheureux
quand j’échoue. Je pense que si je parviens à améliorer certains points
techniques, cela ira mieux la prochaine fois.

Mais mes meilleures impressions sont les randonnées d’été, surtout
les Cévennes en 2010. Une expérience très marquante et un grand bonheur.


En randonnée, été 2009

" Mais mes meilleures impressions sont les randonnées d’été, surtout
les Cévennes en 2010.
J'ai 14 ans. Je monte Sato."


Un tout autre aspect a été mon implication pendant 5 ans dans l’équipe
de l’écurie du samedi matin. J’ai commencé à vider les boxes à 14 ans et demi.
C’était l’hiver. Les cinq gars commencent à 4 h du matin ! A 9h, 65 boxes
sont curés, paillés et tout est comme neuf. Une tout autre approche
du Bois du Roi ! Grâce à cela, mes cycles étaient payés.
Je n’en suis pas mécontent.

Je suis certain que tout ce que j’ai vécu au manège m’a formé en partie,
mais je n’en ai pas vraiment conscience, cela s’est passé naturellement.
Comme il me semble naturel d’être cavalier uniquement ici. Je trouve que
cela fonctionne très bien.

Pour le futur, j’ai les pieds sur terre, mes projets sont raisonnables et pas très précis.
Mais j’aimerais vraiment participer à un concours complet officiel (ou à des concours !).
Pour le reste, la vie continue !


Quelques jalons

sept-03 7 ans début des cycles shetlands
mai-06 10 ans licol rouge
mai-08 12 ans étrier d'argent
juil-08 12 ans première rando d'été avec Sato
juil-09 13 ans rando d'été avec Sato
juil-10 14 ans rando d'été dans les Cévennes avec Sato
janv-11 14 ans concours d'obstacle (peut-être le 1er), éliminé avec Junior
janv-11 14 ans début dans l'équipe qui vide les boxes le samedi matin
mars-11 14 ans les deux 1ers flots en concours, en 80, 3e, puis 6e avec Joshua
mai-11 15 ans 1er de la session étrier d'or
juin-11 15 ans premier derby (éliminé, 5 refus avec Nord-Sud)
mai-12 16 ans victoire au combiné (Moldao et Usaro)
mai-12 16 ans 1er degré
mars-14 17 ans victoire d'une épreuve du challenge avec Y-Bob
janv-16 19 ans victoire d'une épreuve du challenge avec Y-Bob



1er degré avec Moldao en 2012


" Beaucoup de bons moments en compagnie de Y-Bob"


"J'ai sellé tous les chevaux.
Ici, on voit : Lalleza, Lucky, Laurenzen, Joshua, Nord-Sud, Usaro, Sucrepom."