Rosalie Niwa

Trois passions en une

Dans l’existence de Rosalie Niwa, les chevaux occupent une place prépondérante.
A la fois cavalière assidue au Bois du Roi pour lequel elle a notamment formé
de nombreux jeunes, à la fois propriétaire de chevaux à son domicile (avec tout
ce que cela implique !), elle est aussi une de nos meilleures enseignantes.
Sa disponibilité et son engagement au sein de notre communauté en font
une personnalité remarquable.
  
Trois circonstances dues au hasard  ont  amené Rosalie Niwa dans le monde
équestre et engendré une passion dont les différents aspects régissent chaque
jour de sa vie. Cavalière au Bois du Roi à partir de 1999, propriétaire chez elle
de deux puis trois chevaux dès 2000 et monitrice depuis 2012, la jeune femme
de 30 ans, flegmatique, faussement ingénue, toute en franchise et avec le sens
de la dérision charme ceux qui l’écoute.

« Très attirée par les animaux en général, je n’éprouvais pas spécialement
l'envie de monter à cheval. Cela m’intéressait  d’approcher un animal supplémentaire,
sans plus. Il me semble qu’une amie d’enfance (j’avais 12 ans) a pris l’initiative.
Mais après ma longe (Lalleza) et deux leçons, j’ai totalement accroché.
Une ardeur immédiate ! Ma maman m'a dit: "comme souvent tu es très
secrète puis tu annonces un truc et on sens que c'est du costaud" 

Ma première monitrice, Joëlle Schauss donnait son cycle le jeudi.

Douze mois plus tard, notre voisin vendait une prairie juste derrière chez nous.
Mes parents convoitaient le terrain, ils sautèrent  sur l’occasion. Cependant,
le vendeur souhaitait céder son bien avec la jument qui y vivait…
Voilà comment l’alezane Lola est devenue mon premier cheval,
alors que l’idée de posséder ma propre monture ne m’avait jamais traversé
l’esprit ! Evidemment après seulement un an d’équitation, pas question
d’abandonner les séances au Bois du Roi, car Lola grande, forte et vive
était bien trop difficile. Mon père, sportif, mais absolument pas cavalier
voulut l' enfourcher ! Je passe les détails de cette expérience comique !
Finalement, nous nous sommes retrouvé mon papa et moi dans le même
cycle le mercredi soir pendant environ deux ans.

En 2002, début à l’obstacle sur Livari. Etrier d’Or, puis 1er degré avec elle.
Je me souviens d’un stress terrible aux examens, car aux répétitions elle
avait été infernale. Pourtant le jour J, pas de soucis !

Depuis 2002, je participe à un cycle obstacle en plus de mes leçons sur le plat.
S'ajoutent de nombreux stages. Je m’entrainais assidûment au manège sans
négliger notre écurie à domicile, car je m’occupais beaucoup de Lola pour
les soins et pour la travailler. Nous avions acheté un shetland, devenu
le compagnon de la jument. Il vit toujours à la maison.

Quelques bons maîtres d'école actuels ont suivi une partie de leur formation
à l’obstacle sous ma selle : Sahid, Sucrepom,  Assinao, Y-Bob, Hakuna.
Une des rares fois où j’ai été contente de moi, c’est avec Sucrepom.
Pour son 1er derby, il paniquait 30 mètres avant chaque obstacle,
mais nous avons atteint le bout avec un seul refus !

Je crois que ma première randonnée d’été s’est tenue en 2000. Je montais
Juju. On dormait sous tente, les chevaux se reposaient de l’autre côté
de la clôture. Nous vivions 24h sur 24 auprès d’eux !
Depuis j’en ai fait beaucoup et je suis inscrite pour la prochaine
sur la Semois en 2018.

Mon meilleur souvenir ? Une randonnée que Michel m’a autorisée avec Lola.
J’en rêvais depuis des années et un soir, elle était là, dans une prairie avec
l’écurie Bois du Roi et le lendemain, nous serions en selle pour la première
étape. Quel bonheur !

Impossible de mettre des mots sur cette passion.. Je n’arrive pas à expliquer
pourquoi cela me plait. C’est essentiel, c’est ma vie… Par exemple, j’adore
deviner le bien-être de mes chevaux. De l’herbe avalée goulument ou une
épaisse litière, des carottes…

En équitation, j’ai très envie de m’améliorer, mais je ne suis presque jamais
satisfaite… Cela ne m’empêche pas d’en vouloir, encore et toujours.

En 2008, Socrate avait 20 ans. Michel a décidé de le pensionner.
Malgré tout il semblait en forme (il a gagné le petit derby pour sa dernière
prestation !). Mes parents ont accepté de le prendre chez nous ce qui
permettait à papa de m’accompagner non plus à vélo, mais à cheval.
Depuis, il y trois chevaux dans nos installations.

En 2012, à pied après une opération, je m’ennuyais. Pendant les vacances
de Pâques, je suis venue à l’improviste au manège. Il manquait une aidante,
puis une monitrice. J’ai dépanné. Cela m’a plus aussitôt. J’ai découvert
que je pouvais donner cours et que cela se passait bien. Voir les enfants
progresser,  s’amuser, un plaisir de plus. Un troisième hasard, ma troisième voie !

Maintenant, mes chevaux sont vieux, Lola à 25 ans, Socrate 29 ans et le shetland
19 ans. Je les montais régulièrement, mais cet automne, j’ai descendu
les selles dans la cave. C’est fini pour le moment. Je ne dit dit que je ne
les monterai plus jamais, mais pas cet hiver car je serai trop occupée.
La suite, qui sait? Pourtant, j’y vais trois fois quotidiennement avec joie.
Ce n’est que rarement une corvée.

Mes chevaux restent déterminants, je dois veiller sur eux. Par exemple,
cela suppose de ne pas déménager, car je ne souhaite pas laisser
cette charge à mes parents.

Des projets ? A l’avenir, je désire progresser, encore progresser et peut-être
un jour posséder un cheval en pension au manège. »

Un aspect peu connu de la sympathique monitrice : son écurie à la maison.
En 2016, à Haccourt, elle rentre d'un aller retour Haccourt-La Heydt/Bois du Roi sur Socrate.
A 28 ans, le vieux trotteur vient de marcher et trotter 22 km facilement !
A droite Lola et au fond le shetland Andrew.




Socrate et Lola chez Rosalie en septembre 2016


Une autre facette, l'enseignement. Concours carrousels en 2017.

Rosalie Niwa a formé de nombreux chevaux, ici Hakuna en 2016


Sahid en 2017


Assinao en 2014

Sucrepom en 2011


Graffiti en 2009 - Y-Bob en 2013

Randonnée d'été 2014 sur Shahill