Excellent 2e degré

Laurie Racano et Salomé Levaux

Frappant !  De constater à quel point les réalités de l’apprentissage
sont systématiquement sous-estimées par les cavaliers et encore
davantage par leur entourage. Si chacun rêve de ballades et galopades
cheveux au vent (les débutants), d’étrier d’or ou premier degré (membres
depuis quelques semestres) ou de coupes et flots dans le sport,
peu connaissent les efforts nécessaires afin d’atteindre les objectifs.

Voici quelques normes moyennes.
Loin d’être des contraintes, tous ces moments à cheval et ces progrès
apporteront  de grandes joies et des satisfactions considérables.

Il faut entre 50 et 100 leçons pour monter à l’aise en promenade
avec un cheval facile. Les cavaliers réussissent aisément l’étrier
d’argent quand ils ont entre 100 et 200  leçons. On obtient l’étrier d’or
après 400 séances. Pour le premier degré les candidats déclarent
( la question leur est posée chaque année) entre 500 et 800 heures
de pratique ! Ainsi un premier degré aura participé à deux cours
par semaine pendant 5 à 8 ans ! Tout ceci avec de bons chevaux
d’école et un enseignement sérieux.
Un titulaire du premier degré peut envisager le 2e degré en ajoutant
2 à 3 ans de préparation à raison de trois entrainements hebdomadaires
au moins !

Justement, en 2017, nous avons lancé trois élèves vers le second
degré pour des examens prévus au printemps 2019.

Amandine Laruelle, Laurie Racano et Salomé Levaux ont franchi
l’étape de l’évaluation théorique en mars.

Ce 19 mai avaient lieu les trois épreuves pratiques  à La Reid.
Sans Amandine Laruelle, car sa jument Cannelle, blessée
lors de la dernière mise au point sur le cross l’amène a reporter
sa tentative  en septembre. Genre de contretemps fâcheux,
mais assez fréquent dans un sport ou malheureusement les risques
d’indisponibilités peuvent être encourus par deux athlètes.

Mais, Laurie Racano (Glen) et Salomé Levaux (Moldao) ont facilement
décroché ce difficile 2e degré. Les juges ont certes reproché à Laurie
un excès d’impétuosité sur le cross et à Salomé un vilain refus
par manque de train au jumping, mais broutilles par rapport à une série
impressionnante  de sept et de huit  avec au final d’excellentes notes
d’ensemble dont les deux amazones doivent être fières. Résultats,
comme rappelé plus haut du à un processus enclenché depuis longtemps
et qui a nécessité des efforts réguliers de la part des cavalières,
de leurs familles, mais aussi de tous les moniteurs qui les ont formées
année après année. Particulièrement Alienor Linotte, car elle a  préparé
ses élèves en vue du dressage (où elles ont  brillé d'un vif éclat),
tout en ayant initié ce beau projet pédagogique.

Il reste pour valider le brevet à terminer certaines compétitions officielles,
mais ce ne sera qu’une formalité.  Félicitations aux deux lauréates
et rendez-vous en septembre avec Amandine Laruelle afin de réunir
le trio dans le succès.


photos Claire L'homme