Succès pour la rando

Un blessé, mais au final une randonnée réussie


Le groupe à un gué de la Semois, près des iles de la Bergerie le vendredi 15 juillet 2016.
(Toutes les photos Philippe de Brogniez)

Dimanche 10 juillet

A 15 h chargement des montures dans la grande bétaillière de Monsieur Villers.
Départ vers le gîte et le pré à Our (Paliseul), juste à côté de la rivière du même nom.
Les randonneurs découvrent un logement spacieux, confortable et pratique.
De l’autre côté du cours d’eau, toujours à portée de regard et joliment éclairés
par le soleil couchant les chevaux broutent. La scène bucolique le confirme,
notre installation semble idéale.

Certains visionnent  la finale du Championnat d’Europe, d’autres se retirent
de bonnes heures. Etant la seule à deviner la victoire du Portugal 0-1, Eliane
Beckers remporte le concours de pronostics.

Lundi 11 juillet

La corde tendue entre le van et un arbre délimite l’aire de pansage. Dix minutes
avant l’heure, l’équipe au complet est prête. Itinéraire de fond de vallée, un peu
trop sombre, sauvage, presque austère. Nous traçons nos pas sur le cours de l’Our,
puis après son embouchure avec la Lesse, les cavaliers suivent cette dernière
et traversent plusieurs fois à gué avant de monter vers Redu, le village du livre.
Gentille mise en jambes de 25 km en 4 h 45’.

En rentrant, surprise! Pendant notre absence, une troupe de scouts a investi
notre prairie. Quatre considérables tentes vertes trônent déjà sur notre pâturage !
Le mouvement de jeunesse a signé un contrat avec un coordinateur de camps
missionné par le propriétaire. De notre côté, nous nous sommes entendus
avec le locataire, exploitant agricole ! Imbroglio ! Que faire ?
Finalement on partage la vaste parcelle et nous nous accommodons de nos
nouveaux et inattendus voisins.

Le soir, nous prenons notre seul repas à l’extérieur, un barbecue, préparé par
Alienor Linotte, aux petits soins pour chacun.

Mardi 12 juillet

Nous partons à la recherche des très nombreux cerfs qui vivent dans cette région.
Précisément, vers une forêt où il y en a beaucoup. En plus les allées se prêtent
à merveille aux galops. Mais il faut parcourir 45 km. Nous mettons 7h 40’ à franchir
la distance. Aucune trace de cervidés et les machines forestières ont creusé de
profondes ornières. Ces voies défoncées empêchent certaines allures.
Pourtant, quelques endroits restent préservés et c’est sur un excellent terrain
que les antérieurs de Marbre-Rouge se dérobent lors d’un galop. Relevé avec
une fracture de la clavicule gauche, le cavalier Jacky Debougnoux monte dans
l’ambulance pour une hospitalisation de quelques heures à Libramont.
Dominique Laruelle prend Marbre-Rouge en main en plus de Kinoa.
Revenu au gîte, Jacky décide de poursuivre le séjour et d’accompagner
Ali à l’intendance.

Mercredi 13 juillet

Mauvaise météo. Nous choisissons de réduire notre journée d'équitation puis
d’aller jouer au  bowling. Bon plan, car il pleuvra abondement dès 14 h, cependant
le matin, quasi pas une goutte ! Trois belles heures et demie à cheval par-delà
des chemins oubliés de tous où nos chevaux aplatissent broussailles et hautes
herbes. Il faut même sortir la scie de Philippe de Brogniez ! Plusieurs galops
magnifiques déboulent sur des sols parfaits !

Qui gagne le tournoi de bowling ? Jacky Debougnoux !

Jeudi 14 juillet

L’IRM prévoit 10 litres d’eau par mètre carré, répartis également matin et après-midi.
L’option « petite journée sans pause » est adoptée unanimement. Toutefois
en 4h 30’, nos imperméables s’humidifient à peine et la promenade de 25 km
est un plaisir. Sous la pleine lumière d’une éclaircie, à environ 75 mètres, un jeune
cerf s’immobilise intrigué par notre groupe. Il nous observe trente secondes pas plus,
mais l’image gravée dans la tête des randonneurs ne s’effacera pas de sitôt.

Plus tard, Elsa Sarlet et Rosalie Niwa prouvent leur impressionnante connaissance
générale en dominant le quiz.

Vendredi 15 juillet

En route pour 38 kilomètres vers Dohan, au bord de la Semois où le camion
nous attend à 17h 30’.
Joli cheminement, avec des sentiers parfois complètement abandonnés où le grand
bai Tip Top à Philippe de Brogniez fait merveille en tête. Comme un débardeur,
il ouvre des bosquets inextricables, enjambe paisiblement les grosses souches
à moitié pourries dissimulées parmi des fougères de deux mètres et remue
adroitement un membre afin de se débarrasser d’un fil de fer enroulé. Au gué
du Maka (Semois), il traverse en seigneur. Les passages fangeux ne le
découragent pas. Dans son sillage rassurant, par deux fois, nous venons
à bout de lieux où les chevaux enfoncent tellement qu’ils progressent par
bonds saccadés en tentant de s’extirper. Personne ne tombe, et l’équipage
couvert de boue bénéficie d’un sommaire et naturel décrassage en franchissant
un second gué. Rik, le poney de Camilla Kleinen (à niveau tout au long de la rando,
elle, à cheval depuis seulement un an !) se nettoie mieux en se couchant
à trois reprises dans l’eau sans combler Camilla, trempée, mais la rigolade
secoue la colonne.

La vallée de la Semois, splendide ravit l’ensemble du groupe, unanime pour désigner
cette cinquième journée comme la plus belle. A 17h 15’, nous trouvons le bahut. Retour,
puis spaghetti au manège avec un échange d’impressions favorables, car il n’y a eu
que des éléments positifs. A part la chute de Jacky, aucun problème, même pas
un fer perdu.

Comme toujours, la bonne ambiance a régné en maître. Ali à l’intendance a démontré
ses immenses qualités habituelles, ajoutant une corde à son arc grâce aux repas
très réussis. Elle a aussi déniché de formidables lieux de pique-nique. Au total, notre
randonnée a été un grand succès ! Merci à tous !

Michel Lequarré

 


Un logement spacieux, confortable et pratique

De l’autre côté du cours d’eau, toujours à portée de regard et joliment éclairés
par le soleil couchant les chevaux broutent


La corde tendue entre le van et un arbre délimite l’aire de pansage.


  Itinéraire de fond de vallée, un peu trop sombre, sauvage, presque austère. Nous traçons nos pas
sur le cours de l’Our, puis après son embouchure avec la Lesse, les cavaliers suivent cette
dernière et traversent plusieurs fois à gué



A la recherche des cerfs le mardi 12 juillet 2016 entre Libramont et St-Hubert


Deux jours plus tard, sous la pleine lumière d’une éclaircie, à environ 75 mètres, un jeune
cerf s’immobilise intrigué par notre groupe qu’il peut contempler entièrement et de profil. Trente secondes pas
plus, mais l’image gravée dans la tête des randonneurs ne s’effacera pas de sitôt.



Scène typique d'une randonnée dans les Ardennes


Vendredi 15 juillet, les chevaux se désaltèrent au ruisseau des Aleines , un affluent
de la Semois où ils arriveront quelques minutes plus tard.


Le gué du Maka traversent la Semois à Auby.


Rik se couche à trois reprises dans l’eau