Camilia Kleinen

Début tardif, bel envol !


Camilia Kleinen et Izadora en novembre 2017

Exceptionnellement, la prochaine session d’examens du niveau 1er degré
en mai concernera assez peu de cavaliers. Se préparant avec ce groupe restreint,
Camilia Kleinen, 16 ans, a connu un parcours atypique. Au lieu de débuter
l’équitation très jeune comme la plupart, elle dut attendre l’âge de 14 ans.
Mais dès ce moment, le soutien de sa famille, lui a permis de mettre les
bouchées doubles !

Camilia raconte.

« Le tennis et la natation m’occupaient. Cela ne m’empêchait pas de parler
d’équitation à mes parents. J’ignore pourquoi, car il n’y a pas de réelle tradition
équestre parmi mes proches, mais chaque fois que je voyais des gens à cheval,
j’éprouvais une irrésistible envie de prendre leur place. Cependant, victime
d’une chute douloureuse dans sa jeunesse, maman, soucieuse de ma sécurité,
ne trouvait pas d’endroit suffisamment sérieux à ses yeux. Un soir, à la cafeteria
de la piscine, le sujet revint sur le tapis. J’insistai longuement.

De la table voisine, une dame que nous ne connaissions pas pris l’initiative
d’aborder ma mère :
« J’ai entendu votre conversation. Je crois que je peux vous aider.
Vous souhaitez, madame, une école d’équitation où règne sécurité,
discipline et excellente pédagogie ? La rigueur, les normes ne vous gênent pas ?
Alors le bon manège pour vous existe ! » Et cette gentille dame de recommander
le Bois du Roi avec tant de louanges, qu’au printemps 2014 (j’avais 13 ans )
maman m’inscrivit pour une longe ! »

Chose incroyable, Camilia va fidèlement patienter 15 mois supplémentaires !

« Première en vue d’une nouvelle classe destinée aux adultes, je dus attendre
juin 2015 avant que cela ne commence. Je n’en pouvais plus ! Mais pour maman
et moi, pas question de chercher ailleurs, car tout nous avait plu.
 
Le jour du cours initial, maman regardait la leçon des premières manipulations.
Ali croyant qu’elle faisait partie du cycle lui attribua un cheval, la désignant de facto
membre de mon groupe débutant !  Depuis, grâce à ce petit quiproquo,
nous vivons notre passion à l’unisson. Je m’en réjouis beaucoup,
même si nous devons faire attention de ne pas saturer papa et mon frère
avec les causettes sur les chevaux !

Je me souviens de mes premières sensations. Un brin stressée, un peu frustrée
aussi, car on me donnait un poney puisque j’étais légère, mais surtout heureuse.
Depuis j’ai compris. D’abord maitriser un poney, ensuite seulement une monture
plus grande !  Les séances m’ont procuré une sorte de calme, une plénitude.
Comme si je me nettoyais de tous mes soucis.

Je remercie mes parents de m’avoir soutenu, car j’en voulais toujours davantage.
J’ai fait tous les stages, je monte trois fois par semaine au moins, j’ai participé
à deux randonnées d'été... Les galops sur la plage... Quelle extraordinaire évasion !
Un de mes meilleurs souvenirs !

En septembre 2016, débuts à l’obstacle. En juin 2017, je me posais des questions
concernant mes possibilités et voilà que  je gagne le petit derby sur Graffiti !
Je n’en revenais pas. Quelle joie !

Evidemment, il y a aussi le revers de la médaille. Une chute assez dure
avec Enfin sur la piste de galop m’a fait peur. Lors de ma première randonnée,
 je me suis sentie ridicule quand Rik s’est couché à trois reprises dans la Semois.

Mes chevaux préférés sont Enfin et Y-Bob. J’aime moins Kinoa. Je monte le pie
à l’obstacle et avec Enfin je ressens parfois le plus agréable des sentiments équestres,
une connivence, un échange harmonieux. Je demande et il exécute en souplesse.
Bon, pas en toutes circonstances ! Mais quand cela se produit… Un délice !

Le plus ardu ? S’adapter instantanément (sinon, rien ne va) à des montures
très différentes. Acquérir la position correcte ! Une autre difficulté. Je m'y attelle
consciencieusement pour y parvenir !

Mes objectifs ? Le 1er degré en mai, bien sûr. Ensuite, j’aimerais poursuivre
et même viser le second degré. Je sais, il y a du travail, mais cela ne me fait
pas peur.
Le rêve ultime: posséder mon propre cheval et pouvoir en disposer où et quand
je le veux, en toute liberté !
Je tiens également à rester dans mon cycle du mercredi soir. Là où tout a commencé
pour nous tous et je ne souhaite surtout pas le quitter. J’adore ce groupe ! »




Maman et moi, nous vivons notre passion à l’unisson.


En septembre 2016, débuts à l’obstacle. En juin 2017, je me posais des questions
concernant mes possibilités et voilà que  je gagne le petit derby sur Graffiti !
Je n’en revenais pas. Quelle joie !



Beaucoup de bonheur à la mer l'été 2017. Emma Ruggieri, Maximilien Linotte, je monte Janeiro, Amandine Laruelle sur Canelle.


"Je tiens à rester dans mon cycle du mercredi soir. Là où tout a commencé
pour nous tous et je ne souhaite surtout pas le quitter. J’adore ce groupe ! "