10 ans au manège
Quatrième partie

Juju

Juju et Abel vivaient avant 1996 à Henri-Chapelle chez Monsieur Vanderheyden,
un grand amateur d'attelage qui voulait constituer une paire harmonieuse. Il nous avait contactés et proposait Juju. Sa robe café au lait ne s'accordait pas avec celle d'un compagnon d'écurie.
Quelques semaines plus tard, Mr Vanderheyden voulut aussi vendre Abel qu'il trouvait trop « chaud ».

Dans sa stalle, Juju tente d'impressionner ses petits cavaliers en montrant ses dents et en couchant les oreilles, surtout au moment de sangler. Elle est même capable de mordiller. Mais il est facile de remédier à cela avec un peu de fermeté. Par exemple, une petite tape sur le nez dès la première grimace.

Son caractère bien trempé en fait un poney redouté par certains et adoré par d'autres. Dans l'ensemble, elle offre des prestations plus que satisfaisantes.

Elle n'a pas un style irréprochable à l'obstacle, mais elle se montre régulière. Et refuser n'est pas son genre.

Dans les jeux, elle est intouchable. Même les grands chevaux ont peur de l'approcher.
Du haut de son mètre 33 et de ses vingt ans, Juju est en pleine forme et fait toujours le bonheur des enfants, tant dans les leçons shetlands que dans les cycles initiation obstacle.

A l'heure des repas, dès le premier tour de roue de la brouette, tout le voisinage entend les couinements de Juju. Elle a cette habitude de lancer des séries de hennissements stridents. C'est comme une cloche qui avertit la cavalerie : « on mange » !

En résumé, Juju démontre depuis douze ans toute la panoplie des qualités que l'on souhaite pour un poney d'école. Et il semble que cela puisse durer encore longtemps !

Bois du Roi.