Semaine spéciale au Bois du Roi

Rando en baie de Somme et nouveau toit

 

Jeudi 7 juillet

Gens et chevaux prendront la route pour 400 kms vers Fort-Mahon et les baies d’Authie et de Somme dimanche après-midi.
Les maréchaux ferrants défilent

Le chantier pour le remplacement du toit du manège commencera lundi. Tous les matériaux attendent déjà devant le pignon.

 

 

Vendredi 8 et samedi 9 juillet

Avec Ali, nous marquons et ajustons les harnachements.
On charge les bagages.
Baariqu, le gris de Gabrielle Nix s’est blessé en frappant la boite à outils du forgeron.
Il demeurera à la maison, comme Orgeval subitement boiteux. On ferre May-By en dernière minute. Matthias Gittner le montera. Sucrepom, premier substitut revient à Gabrielle et il ne nous reste que Rik comme réserve. Mais c‘est la routine. Il y a toujours ce genre de problème à régler.
On recense 22 cavaliers, plus Marie Lonay (accompagnée de sa fille Margaux) et Anne-Cécile Huyts à l’intendance.

 

 

Dimanche 10 juillet

Les 19 chevaux qui voyagent en camion montent dans la caisse en quelques minutes. Tirés par le nouveau 4x4 de Philippe de Brogniez,  Shaguy et Mister Widu (délicats lors des transports) prennent le van qu’Alain Fabry prête pour la semaine. Les trois arabes gris d’endurance se déplacent ensemble. Les personnes se répartissent dans les voitures.

A proximité de Tirlemont, un coup de fil inquiétant signale un accident concernant le véhicule d’Andrée Rohen. A bord, il y a aussi Pauline D’Herckers, Laura Defalle et Hélène Archambeau.

En arrivant sur les lieux, j’observe l’auto démolie, une ambulance, des feux clignotants et deux combis de police. Allongée sur le brancard, prête pour l’évacuation vers l’hôpital, Andrée est choquée, ne se souvient de rien, mais me reconnait. Elle souffre d’une plaie à la tête.
A part des broutilles, les jeunes filles semblent tout à fait bien.
Passablement ému, Ralph Dejardin qui suivait directement a vu le crash. "On roulait environ à 115 km/hLa voiture a d’abord heurté la berne centrale. Sur deux roues, elle a traversé la bande de circulation en oblique vers la droite, a percuté le talus ou un arbre et fini par un ou deux tonneaux. Cela n’a duré qu’une seconde !" Pauline d’Herckers se rappelle : “Il y a eu un ralentissement subit. Presque instantanément, on a percuté le talus et on a fait au moins un tonneau. J’ai un peu mal au genou”.

Bref on l’a échappé belle et on le ressent encore davantage en considérant la Volkswagen complètement détruite ! Accompagnées par Rosette Dieni et Eliane Beckers (qui parle néerlandais), les demoiselles partent aussi à l’hôpital pour des examens de contrôle. Elles en sortent quelques heures plus tard et rejoignent en soirée le reste du groupe sur le lieu de la rando.
Souffrant d’une commotion et de cinq côtes cassées, Andrée rentrera chez elle le jeudi 14. On pensera à elle lors de chaque bon moment.

On installe les chevaux (qui ont bien voyagé).
Gil étonne en sautant par-dessus la porte de son box pour retrouver son frère Gap pourtant placé juste à côté. En conséquence, ils vivront dans le même box.

Les cavaliers, évidemment un peu ébranlés, découvrent quatre jolis gîtes.

 

 

Lundi 11 juillet

A 10 h 15’ la cavalerie se réjouit d'avancer. Temps superbe. Contrairement à beaucoup d’endroits du littoral, les chevaux sont autorisés dans les dunes qui servent de cadre pour la mise en train.
Les ondulations parfois très pentues énervent quelques montures. Laurenzen particulièrement semble chamboulé.
Sur son dos, Peter Gittner en voit de toutes les couleurs ! En général tout va bien, mais sur la plage immense, le même Laurenzen enquiquine son monde de plus belle.
A la suite de son père, Matthias Gittner s’en sort difficilement, puis Ali l'enfourche et réussit enfin à le canaliser. Mais je décide d’attribuer Lucky à Peter et de laisser Laurenzen en réserve.
Le soir, repérage motorisé pour l’étape du lendemain. Nous envisageons d’explorer vers le nord, de l’autre côté de la baie d’Authie. Malheureusement, des chemins sont interrompus par des propriétés privées, certaines voies sont recouvertes de cailloux et nous marcherions assez longtemps sur une digue.

En définitive, nous resterons au sud. Là, nous disposons d’un front de mer de 12 km sur maximum 4 de large qui suffira à notre bonheur tout le séjour. A part devant deux modestes stations balnéaires, le plus souvent on ne voit personne.

Au manège le travail a commencé dans de bonnes conditions climatiques. Ils sont cinq hommes et bossent de 12 à 14 heures par jour, car on espère terminer samedi. Il faut remplacer 39 rangées de 30 mètres, et ajouter une journée pour les finitions. Ce premier jour on place 8 nouvelles bandes.

 

 

Mardi 12 juillet

Excellente ambiance. Nous partons sous le soleil. Vers midi cela se couvre. Plus de ciel bleu jusqu’à vendredi ! Presque 6 heures de selles pour une promenade de 35 kms à 75% sur la plage. A la fin, il pleut à seaux.  Le fort vent de face et les gouttes qui piquent le visage pendant les galops ravigotent.

Sur le toit, les courageux triment 14 heures et placent 12 rangées !

 

 

Mercredi 13 juillet

Quelques galops sur l’estran gigantesque, puis nous louons des vélos. Notre peloton de 16 arpente des pistes cyclables souvent très calmes. On roule 150 minutes. Par hasard, on repère des croisements sur la route prévue pour la journée par petit groupe.
Au repas du soir,  la salade liégeoise préparée par Anne-Cécile Huyts fait un tabac.

A Warsage, le temps est détestable. Déjà pénible au sec, la tâche devient quasiment impossible. Les ouvriers glissent sur le plancher improvisé qui sert de plate forme suspendue dans le vide. Trempé, on besogne avec la peur au ventre. Moral en berne, on n’avance plus guère. Pourtant, grâce à des couvertures utilisées comme antidérapant, le chantier n’est pas en panne.

 

Jeudi 14 juillet

Sur sable mou, la colonne pénètre très avant dans les dunes. Au pas, au sein d’un maquis dense et désert, nous franchissons de fortes pentes en nous agrippant à la crinière, puis les chevaux glissent adroitement sur le versant opposé. Un délice !
L’après-midi, encore de nombreux galops sur la plage. On ne s’en lasse pas ! Gabrielle Nix, de loin la moins expérimentée du lot (elle ne monte que depuis 18 mois) s’adapte bien aux difficultés. Néanmoins, involontairement,  elle trempe deux fois son derrière dans les vaguelettes. Comme elle se fait chambrer, elle promet le champagne.

Toujours un temps de chien au manège. C’était prévu : ils ne sont plus que quatre. Et demain plus que trois ! Jean Lequarré assure la maintenance avec une machine d'imposantes dimensions. Malgré qu’il la manipule au millimètre, il casse deux gîtes qu’il faut remplacer en démontant et remontant une partie déjà achevée. Trois heures se perdent. Pourtant on s'accroche. Il ne reste plus que 20% des plaques à poser.

Une équipe différente se propose de repeindre les douches et les boxes shetlands. En moins d'une demi-journée, c’est bouclé !

 

 

Vendredi 15 juillet

A nouveau le soleil brille pour la journée par petits groupes. Aucun balisage, mais on suit souvent la mer, ainsi ne subsiste que quelques points névralgiques. Le briefing ayant été écouté attentivement, pas le moindre écart ni retard ne perturbe les cinq mini escouades. Les cavaliers sont ravis et moi soulagé ! Gabrielle tient sa promesse : le champagne pétille dans les flûtes.

A Warsage également, le temps s'améliore. Le soir mon fils Thomas m’annonce que tout est posé et qu’il ne demeure que quelques finitions pour samedi et lundi. Mais il manque 7 mètres de faîtière. Pourra-t-on en dénicher pendant les congés du bâtiment ? Peu importe, un boulot formidable a été mené à bien. Une tâche indispensable que notre communauté ne pouvait pas payer à une entreprise.
Une fois de plus la solidarité et l’entraide contribuent à la pérennité de notre école et au plaisir de tous ceux qui la fréquentent (aussi pour les travaux de peinture).

 

Samedi 16 juillet

On se promène une ultime fois dans ce magnifique décor marin.
Cela aurait été un dernier plaisir à Fort-Mahon, mais comme il pleut à nouveau, nous décidons d’annuler les jeux équestres prévus. Avec l’argent de la cantine qu’il nous reste, on se permet un repas au restaurant où nous remercions chaleureusement l’équipe d’intendance.
Dévouées, compétentes et charmantes, Marie Lonay et Anne-Cécile Huyts méritent amplement les quelques fleurs qu'on leur offre.

Michel Lequarré

 

 




Photo Philippe de Brogniez




, Brigitte Wijzen et Marbre-Rouge
Gwenn Joris et Maïko dans le maquis des dunes (photo Ph de B.)

Gil et Gap veulent être ensemble !








Matthias Gittner et May-By (sauf mention, les photos sont de R. Dejardin)


 




Ce premier jour on place 8 nouvelles bandes sur le toit. A gauche, Laurent Keuninckx



Crhistian Dagnelie




Christian Dagnelie (en haut) et Alain Philippart




Pendant ce temps, les shetlands et quelques autres privilégiés
bénéficient d'un repos mille fois mérité


L'équipe des "peintres". De g. à dr., Stéphanie Schmetz, Vincent Marquet, Laura Di Marco,
Julie Beuken, Evelyne Cupers, Coralie Berger, Aurélie Beckers.
Accroupies: Manon Lekeu et Lise Dall'Arche.


A 22 h 30' le lundi, Jean Lequarré travaillait encore !


Emormément de courage pour l'équipe du toit.
On voit bien sur les photos le danger du chantier.
Et dire que la moitié du temps, il a fallu travailler sous la pluie !
Pourtant ils ont réussi à terminer dans les délais ! Un exploit qui leur vaut tout notre respect !
Alain Philippart, Christian Dagnelie, Laurent Keuninckx, Jean Lequarré et Thomas Lequarré composaient ce team de choc. Merci !!

(photos Marie-Anne)